Civilistes utiles

« La situation est grave ». C'est un slogan de l'Office fédéral de la santé publique sur la situation sanitaire telle que nous la connaissons tous. La situation est si grave que l'armée est intervenue sur tout le territoire fédéral, et avec elle l'idée que « l'armée est utile » est revenue.

Je voudrais toutefois rappeler que les civilistes sont au service de la communauté depuis bien avant cette pandémie, alors que l'armée, ces dernières années, n'a pratiquement que tiré des coups de feu. Au cours des dernières décennies, les civilistes ont travaillé pour la communauté, mais personne ne s'en souvient.

Les civilistes pour la communauté
Chaque jour, des milliers de civilistes servent dans tout le pays dans divers secteurs, de l'entretien du patrimoine artistique au patrimoine naturel, des soins hospitaliers aux maisons de retraite ; un service beaucoup plus long (une fois et demie) que celui de leurs pairs de l'armée et dans des secteurs délicats qui, aujourd'hui plus qu'hier, sont considérés comme étant d'une importance stratégique pour la santé publique.
Malgré l'engagement que ces jeunes montrent dans l'exercice de leur service, ils sont de plus en plus mis en difficulté par les politiques de droite : n'oublions pas le projet de réforme du service civil en discussion dans les chambres fédérales, qui durcirait les conditions d'admission et limiterait les possibilités d'emploi des civilistes.
Il semble que la politique fédérale ait oublié le travail que les civilistes font pour la communauté, en faisant connaître l'intervention d'une « armée utile », au moment même où cette réforme est sur le point d'être approuvée par les chambres.
Toutefois, je voudrais également souligner que les civilistes ne servent qu'à aider les professionnels et ne doivent pas être considérés comme du personnel qualifié.
Ne pensez donc pas à compenser le manque de personnel de santé en employant des civilistes : un investissement sérieux est absolument nécessaire dans le domaine de la santé, qui doit être public et accessible à tous.
A l'avenir, il faudra aussi former plus de personnel de santé (en Suisse, on forme 50% d'infirmières en moins que nécessaire) et abolir le numerus clausus dans les écoles de médecine !

Par Martino Marconi, membre de coordination de la Gioventù Comunista