Jusqu’il y a un an, rien ne me faisait penser que j’aurais affaire au service civil en dehors de ma propre obligation de servir. Pourtant, je suis désormais engagé par CIVIVA comme responsable romand. Mon premier contact avec le service civil a été par mon groupe d’amis car plusieurs d’entre eux effectuent leur service civil. J’ai pu voir que tous sont motivés par ce service qui leur permet d’agir concrètement pour la société et de voir leur engagement valorisé. En échangeant avec des établissements d’affectation, j’ai pu remarquer que tous sont satisfaits des prestations et que pour beaucoup ces affectations sont tout simplement vitales. Alors comment expliquer que certains proposent de réduire le nombre de civilistes ?
S’il est vrai que les civilistes sont moins remarqués que les militaires en uniforme, ils n’en restent pas moins présents dans de nombreux domaines, que ce soit dans l’école de vos enfants, dans l’EMS de vos parents, dans l’exploitation du paysan du paysan voisin : l’absence des civilistes se ferait sentir partout. Le service civil fait ainsi partie du paysage, mais l’armée aussi et elle s’y implante d’autant plus profondément qu’elle surfe sur l’idée de camaraderie.
Les civilistes, eux, sont engagés, non pas dans une grande caserne, mais dans de petits établissements. Cette autonomie a comme revers de médaille que les liens entre civilistes sont moins denses qu’entre soldats. Pour rétablir la balance, un des éléments principaux est donc de permettre, aux amis du service civil de se rencontrer et d’échanger pour renforcer les liens. Dans ce but, le secrétariat romand de CIVIVA est en train de mettre sur pied un programme de diverses rencontres pour les civilistes et les établissements d’affectation.
Nous sommes au début d’une année charnière avec un probable référendum. Je ne me réjouis pas de devoir mener cette campagne car cela signifie que le service civil n’est pas encore reconnu par les politiques mais je me réjouis de la mener avec vous, car nous aurons besoin de l’engagement de chacun.