Il faut améliorer le service civil

Le 19. juin, le parlement a dit Non au durcissement du service civil, à la dernière minute, avec une surprise de 103 voix contre 90. Ainsi, le service civil est au moins provisoirement sauvé.

Cette décision souligne l’importance de cette institution dans notre système de service obligatoire. Les divergences étaient levées et les deux Conseils étaient d’accord : le service civil devait être affaibli par de nouvelles mesures drastiques. Le Parlement est maintenant revenu à la raison et a, de manière inattendue, renoncé à ce durcissement de la loi.

L’année dernière, plus de 1,6 million de jours de service civil ont été accomplis, dont 80 % dans le domaine des soins et de l’accompagnement des personnes. Ces affectations apportent un soutien quotidien à la société dans les domaines qui manquent de ressources. Elles revêtent une importance toute particulière durant la crise du coronavirus. Le Parlement a visiblement fait ce constat – avec un grand retard – et a entendu raison.

Campagne menée par CIVIVA
Les mesures prévues étaient illicites : les effectifs de l’armée sont supérieurs au maximum légal, le nombre de jeunes hommes va, selon les données démographiques, encore augmenter, et les admissions au service civil diminuent depuis deux ans. Toutes les circonstances plaident donc contre la modification de la loi, ce que le Parlement a maintenant aussi reconnu.

Le soutien de la population envers le service civil s’était déjà manifesté avant la décision définitive des Chambres. Près de 10’000 personnes s’étaient inscrites pour récolter des signatures contre la nouvelle loi. Grâce à la campagne menée par CIVIVA, le Parlement a pris conscience de la pression populaire. Maintenant, il est temps de réfléchir à la façon dont le service civil et le système de l’obligation de servir dans son ensemble peuvent être développés : que ce soit par la suppression de l’exigence du conflit de conscience, par l’égalité entre service civil et militaire en instaurant une durée de service égale ; par la possibilité d’un service à temps partiel ; ou encore par un accès volontaire au service civil pour les femmes et les personnes sans nationalité suisse.

Modifier le service obligatoire
Il y a de nombreuses possibilités de modifier la façon dont le service obligatoire est organisé dans notre pays. Il est important qu’une discussion constructive ait lieu sur ce système. CIVIVA est prête pour cela.

Merci, merci, merci !
Grâce à une équipe de campagne dévouée, composée d’Alessandra Degiacomi et de Philipp Ryf, plus de 9000 personnes se sont réunies en très peu de temps, prêtes à défendre le service civil en recueillant des signatures pour le référendum. Dans la perspective du référendum, ces personnes ont également mis en place un vaste réseau d’organisations de soutien, qui nous permettra de poursuivre nos efforts pour un service civil vigoureux.
Ensemble, nous avons obtenu une importante victoire d’étape. Ensemble, nous pouvons faire encore beaucoup plus. Un très grand merci ! Nous restons mobilisés!

Nicola Goepfert, secrétaire général