La Fédération suisse du service civil CIVIVA se félicite de ce refus. Il n’existe simplement aucune raison valable pour augmenter la durée de service des civilistes. Un rapport sur les effets du régime de la preuve par l’acte adopté cet été par le gouvernement l’a d’ailleurs répété pour la troisième fois.
La Commission de politique de sécurité du Conseil des Etats avait conclu avec raison qu’une augmentation de la durée de service viendrait certes, réduire le nombre d’admissions au service civil, mais également dans les mêmes proportions, augmenter le nombre d’hommes réformés au recrutement qui n’accomplissent aucun service.
Nous nous réjouissons de constater que l’entièreté du Conseil des Etats considère l’augmentation du facteur de durée du service civil comme inutile. Il vient ainsi mettre un point final à un débat vieux de cinq ans.
CIVIVA est convaincue que le service civil ne menace pas les effectifs de l’armée, ce que prouvent d’ailleurs plusieurs statistiques et rapports des Départements concernés. Créer des obstacles pour les civilistes ne peut se justifier. Les civilistes livrent une contribution précieuse à la société et ne doivent pas être punis pour cet engagement. Au contraire, le facteur de durée du service civil devra être réduit à moyen terme, vers une durée du service militaire et une durée du service civil équivalentes, ceci afin de rendre les modèles de service plus justes.
La Fédération du service civil demande par ailleurs l’ouverture du service civil aux personnes déclarées inaptes, aux femmes et aux étrangers.