Le texte de l'initiative comprenait aussi la création d'un service civil volontaire comme substitut du service civil actuel qui serait devenu obsolète avec l'abolition de la conscription. Les arguments des partisans et opposants de l'initiative, tout comme le débat public sur cette question, ont montré que le vote d'aujourd'hui pour le maintien de la conscription n'est pas dirigé contre la création d'un service civil volontaire. Un service civil volontaire viendrait compléter le service civil actuel et donnerait aussi aux femmes, aux étrangers et aux conscrits déclarés inaptes, l'occasion d'apporter une contribution significative à la communauté dans des conditions favorables. Le Conseil suisse pour la paix, le service civil internationale (SCI Suisse) et la fédération suisse du service civil CIVIVA continuent d'exiger la mise en place d'un tel service civil volontaire en Suisse. Dans une prise de position commune, ils résument la pertinence, les applications et les modalités de mise en oeuvre celui-ci.

Les trois organisations, qui sont soutenues dans ce débat par plus d'une trentaine d'autres institutions, sont convaincues du grand potentiel d'un service civil volontaire en Suisse. Nombreux sont ceux et celles qui sont prêts à investir une partie de leur temps et à s'engager pour la collectivité si les conditions adéquates sont mises en place. Les femmes, les étrangers et les déclarés inaptes n'ont pas accès au service civil, une majorité de la société est donc privée de la possibilité d?un engagement. L'accès à un service civil volontaire doit donc être garanti, tout comme pour les conscrits actuels qui choisissent volontiers de s'engager en effectuant un service civil.