Cela fait 20 ans qu'il est possible, en Suisse, d'effectuer le service civil en alternative au service militaire. Vieux de 20 années et toujours d'actualité. Cet été encore, dans le cadre de la publication du rapport sur l'avenir de l'obligation de servir, la conscription a été âprement débattue.

L'intérêt large de nombreuses personnes, quelque soit leur âge ou genre, montre une fois de plus à quel point le soutien dont bénéficie le service civil dans la société est large. L'exposition sur l'histoire et la création du service civil a reçu de nombreuses visites. L'exposition retraçait clairement le chemin compliqué par lequel est passé le service civil avant de connaitre sa situation actuelle, où les civilistes accomplissent chaque jour des tâches utiles à la société. Entre temps le service civil est devenu bien plus qu'un service de remplacement, et une grande partie de la population en profite ainsi directement. Que ce soit dans le domaine de l'accompagnement de personnes, celui de l'environnement ou d'autres.

Cependant, la journée n'a pas porté que sur le passé. Le thème «Service pour tous ?» a été discuté lors de la table ronde. Une discussion importante que nous avons pu mener avec les invités Christoph Hartmann (Directeur de l'organe d'exécution du service civil), Georg Kreis (Historien), Leila Straumann (Directrice du bureau pour l'égalité de Bâle-ville) et Nicola Goepfert (Secrétaire général de CIVIVA) sous la modération de Frank Lorenz (Co-directeur OKE). Les questions suivantes ont pu être discutées : les femmes doivent-elles aussi effectuer un service obligatoire ? Qu'en est-il des personnes de nationalité étrangère et pourquoi les personnes inaptes à l'armée et à la protection civile ne pourraient pas faire du service civil ? Est-ce juste si tout le monde effectue un service ou n'est-ce pas plus sensé de recruter seulement les personnes dont nous avons vraiment besoin ? La question de la compatibilité du service avec la vie familiale, professionnelle et la carrière, ainsi que d'autres questions essentielles autour de l'obligation de servir et du service civil ont aussi été abordées.

CIVIVA espère qu'à l'avenir une discussion constructive pourra aussi avoir lieu au niveau politique et que dorénavant le service civil ne soit plus vu comme une concurrence à l'armée. Le service civil soutient des institutions essentielles pour la société, là où l'aide est nécessaire, et participe ainsi au vivre-ensemble de la communauté.