La menace qui pèse sur le service civil se précise

Aujourd’hui, la commission de la politique de sécurité du Conseil des États a adopté sa recommandation par rapport à la révision de la loi sur le service civil (LSC). Les mesures envisagées sont une grave menace pour les établissements d’affectation, les civilistes et l’institution du service civil en elle-même. La Fédération suisse du service civil CIVIVA est prête à combattre cette révision par le référendum.

Communiqué de presse de la Fédération suisse du service civil CIVIVA concernant les décisions de la commission de la politique de sécurité du Conseil des États (CPS-E).

En mai, la CPS-E avait suspendu la révision de la LSC pour examiner la possibilité d’un regroupement du service civil et de la protection civile. CIVIVA rejette cette éventualité. Ces deux organismes ont des missions et une organisation différentes. En effet, la protection civile intervient de manière ponctuelle et décentralisée dans les situations d’urgence alors que le service civil est coordonné au niveau fédéral et fournit des prestations à la population tout au long de l’année. La proposition d’un regroupement des deux institutions ne fait donc aucun sens et n’est qu’une attaque de plus contre le service civil, qui met en péril l’efficacité de son organisation. La CPS-E a désormais décidé de traiter ce projet séparément de la révision de la LSC et le transmet aux départements compétents. Paradoxalement, la commission a également refusé que le service civil devienne une organisation partenaire dans le cadre de la protection de la population. CIVIVA y voit une position contradictoire et regrette que la commission ne rejette pas clairement l'idée d'un regroupement des deux institutions.

En revanche, la commission a malheureusement décidé de maintenir la révision de la LSC. Les mesures proposées visent à réduire le nombre de personnes qui demandent à être incorporées au service civil après avoir terminé leur école de recrues. Comme le service civil respecte la neutralité sur le marché du travail, les prestations effectuées par les civilistes ne seront pas remplacées et la qualité des services diminuera. CIVIVA rejette catégoriquement les propositions présentées. Elles conduiraient à une dégradation des prestations dans le social, la santé, l’agriculture ou encore l’environnement. La révision menace ainsi la qualité des prestations fournies à la population.

« Le Conseil fédéral et le Parlement se trompent de cible : affaiblir le service civil ne renforcera pas l’attractivité de l’armée. En revanche, toute la population fera les frais d’une baisse significative de civilistes, depuis les personnes âgées dans les EMS, jusqu’aux paysans dans les alpages. » prévient Lisa Mazzone, conseillère nationale et co-présidente de CIVIVA.

La révision de la LSC devrait désormais être traitée par le Conseil des États lors de la session parlementaire d’automne, puis par le Conseil national. CIVIVA se prépare d’ores et déjà à lancer le référendum si le projet devait être adopté par les Chambres.

La Fédération suisse du service civil CIVIVA représente les intérêts des civilistes et des établissements d’affectation. Le service civil est largement soutenu et il est, dans sa forme actuelle, d’une grande utilité pour l’environnement et la collectivité.