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Lukas Kuster, membre du comité de CIVIVA et du groupe de travail Établissements d'affectation, à propos du lancement réussi de la lettre ouverte auprès des EA.

Suite à la participation de nombreux EA et associations à la procédure de consultation, CIVIVA a maintenu la pression sur les politiques à l'aide d'une lettre ouverte. L'idée avait été lancée lorsque notre groupe de travail s'est rencontré en septembre de l'année dernière.

La lettre ouverte contient un résumé des principaux arguments déjà évoqués dans la consultation, mais on ne les répétera jamais assez! Il s'agit avant tout des conséquences sur notre société d'une éventuelle réduction des effectifs au service civil. En prenant l'exemple des personnes âgées, la lettre ouverte montre comment leur état de santé souffrirait de l'absence ou d'une forte baisse du nombre de civilistes à leurs côtés, étant donné que le travail d'animation et de soutien des civilistes auprès des pensionnaires ne peut plus être fourni par le personnel soignant, qui souffre d'une surcharge de travail chronique. La révision de la LSC rendrait aussi plus difficile l'intégration dans des classes traditionnelles d'enfants porteurs de handicaps, avec un impact négatif sur notre société dans son ensemble. Souvent les écoles dépendent en effet de civilistes pour fournir un accompagnement continu, allant au-delà des heures d'enseignement. La lettre contient également un argument nouveau, apparu en courant d'année dernière seulement, et donc à la suite du dépôt de la consultation: il s'agit de la baisse du nombre d'admissions au service civil pour l'année 2018, avec un gros recul de 8,5%. Parmi les admissions enregistrées après l'achèvement de l'école de recrue, cette baisse atteignait même 17%.

Protestation de façon rapide
Pour donner à la lettre un véritable impact politique, nous avons consulté par e-mail de nombreux établissements d'affectation, pour savoir s'ils étaient prêts à apposer leur signature au bas de cette lettre. CIVIVA permettait ainsi aux EA, déjà surchargés, de participer à la protestation de façon rapide, efficace, et de la manière la plus simple qui soit. Les retours ont dépassé toutes nos attentes. Vingt minutes après l'envoi du messages, trois réponses positives nous étaient déjà parvenues, et cela un dimanche soir! Trois jours plus tard nous en étions à 130, et à l'échéance (après trois semaines), pas moins de 281 établissements d'affectation, associations et organisations nous avaient exprimé leur soutien, une longue liste allant de structures sociales à des services communaux en passant par des établissements de protection de la nature, tous engagés pour le bien commun et qui seraient négativement impactés par la révision. Il ne faut donc pas cesser de répéter cela patiemment, encore et toujours, à la famille des ennemis du service civil!

CIVIVA ne lâche pas le morceau
La prochaine étape consistait à envoyer la lettre ouverte à tous les parlementaires du Conseil national et du Conseil des États lors de la session de printemps (début mars), ainsi qu'au conseiller fédéral en charge du DEFR, Guy Parmelin. Nous verrons bientôt si la révision est maintenue ou si toutes nos voix critiques auront fait naître un changement de pensée permettant de renoncer au durcissement de l'accès au service civil. Dans tous les cas, CIVIVA ne lâche pas le morceau.